Une auto-école 100% en ligne
Benjamin Gaignault, 25 ans, et Alexandre Chartier, 28 ans ont été les lauréats en 2013 du concours organisé par Marc Simoncini (Meetic), Xavier Niel (Free) et Jacques-Antoine Granjon (vente-privee.com) récompensant les jeunes entrepreneurs. Ils ont remporté 25 000€ afin d’investir dans leur start’up.
Leur concept se résume à mettre en relation via un site internet (Ornikar.com) des professeurs de conduite et des élèves. Les moniteurs sont des indépendants, tous diplômés et formés pour donner des leçons de conduite. « Ornikar » a déjà négocié des contrats à long terme avec des constructeurs automobiles pour que les enseignants puissent être équipés de voiture à double pédales.
Les élèves une fois inscrit sur le site, pourront voir la disponibilité des moniteurs et leur localisation afin de réserver une leçon. Ils pourront changer à tout moment de moniteur en fonction de la ville où ils se trouvent ou en cas de mésentente avec l’un d’entre eux. Les élèves auront également la possibilité de les noter. Benjamin Gaignault se veut rassurant : «Tout se passe en ligne mais nous ne voulons pas virtualiser les enseignants. Nous aurons des moniteurs non pas salariés mais indépendants.»
Des tarifs imbattables
Avec Ornikar, c’est au candidat de s’inscrire à la préfecture pour passer le permis. Avec ce système où tout se passe en ligne, l’entreprise n’a pas frais administratif ni de frais de structure. Cela lui permet de proposer des forfaits de 20 heures de conduite à 690 €, contre des prix variant entre 780 euros (à Lille) et jusqu’à 1400 euros (à Paris). Soit une économie comprise entre 12% et plus de 50 % ! L’heure de conduite sur Ornikar sera proposée à 34,90€. Un prix qui est inférieur de 17% au prix moyen d’une leçon en auto école qui est de 48€ en moyenne.
Ornikar attend le feu vert
Les deux entrepreneurs attendent l’agrément officiel de la Préfecture pour démarrer son activité d’auto-école. « Nous sommes prêts, mais ce feu vert administratif qui nécessite normalement 3 semaines, nous l’attendons depuis plus de 6 mois », se désole le co-fondateur, Benjamin Gaignault. En effet, cette nouvelle concurrence n’est pas appréciée des auto-écoles. Le 9 juillet dernier, l’entreprise s’est retrouvée devant le tribunal de commerce de Paris. Six syndicats professionnels d’auto-écoles ont tenté de faire fermer le site internet. Une demande qui fut déboutée. En attendant l’agrément qu’ils espèrent avoir en octobre, les deux fondateurs ont lancé une pétition sur leur site internet comptant 7502 signatures.
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